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Aux Sables d’Olonne « la mer dans tous ses états »

Le samedi 15 octobre 2016 les promeneurs du remblai trouvaient que la mer était agitée, mais l’on bougeait aussi beaucoup à terre : ouverture du village du Vendée-Globe pour les trois semaines qui précédent le départ,  inauguration au Musée de l’exposition « la Mer sans rivage » mais aussi une  journée  d’études sur le thème,  « La Mer, l’aventure. La mer en ses représentations. »  C’était salle Audubon à l’initiative du CVRH, Centre Vendéen de Recherches Historiques, et de l’association Olona, avec Hervé Retureau qui prononça le discours d’ouverture.

Des universitaires de Nantes, La Rochelle et Montpellier ont su tenir le public en haleine. Prendre la mer a toujours été une aventure.  Au  15° et 16° siècle, la maitrise des courants et des vents était incontournable, pour les découvreurs  des Amériques  et des Indes, tel que Christophe Colomb,  Magellan, Vasco de Gama. Cette maitrise est tout aussi indispensable aujourd’hui aux  solitaires du Vendée-Globe.  Il y a un siècle la  guerre de 14-18 a vu surgir les sous-marins allemands que redoutaient les marins pêcheurs  jusqu’aux abords  des Sables. Au fil des siècles le risque et la mort  en mer n’ont cessé de menacer.  On ne compte pas les épaves qui gisent à l’ouest de Noirmoutier sur la tristement célèbre « chaussée des Bœufs ». Au temps de la grande pêche, faute de prévision météo fiable, quand survenaient le gros temps et un naufrage, tout sauvetage était quasiment impossible.

Aujourd’hui, sur tout le littoral, la  SNSM, Société Nationale des Sauveteurs en Mer,  est assurée du concours de nombreux bénévoles qu’elle continue de former. Le « Jacques Joly »   nouveau canot de secours est arrivé et s’est amarré comme le précédent,  au pied de la Capitainerie du Port de plaisance des Sables d’Olonne.  L’équipe  de la SNSM  a sollicité la Mission de la Mer pour une bénédiction.

Les marins sont ils croyants ?  Toujours est-il que les murs des chapelles et églises sont tapissées d’exvotos pour  implorer,  remercier,  commémorer. Les vitraux des églises,  jusque dans le rétro-littoral,  ruissellent de scènes où  l’on voit  le Christ, vainqueur des forces du mal qui remontent de la mer, ou encore la Vierge Marie venant au secours de marins en danger. Il y a les  vitraux, mais aussi la statuaire, avec Notre Dame de Rocamadour, invitée aux Sables d’Olonne pour le départ du Vendée-Globe et, plus près de nous, Notre Dame de Bourgenay.

Croyants,  voire  superstitieux,  les marins cherchent à conjurer l’angoisse du lendemain, avant de partir sur l’eau, ou viennent dire merci quand ils ont échappé au pire. Qui leur en voudrait ? Sens du tragique, mais aussi du don de soi,   du patriotisme et de la foi chrétienne apparaissent dans le journal inédit de Paul-Emile Pajot,   marin-pêcheur et  peintre de bateaux,  dont l’œuvre inachevée s’arrête en décembre 1922. Ce que l’on peut voir dans une présentation établie et  présentée avec talent par Alain Gérard.  Pour continuer à « suivre ceux qui de manière intrépide, osent l’aventure » le CVRH et Olona ont prévu une autre journée d’études. Ce sera le samedi 11  février.  D’ici là et jusqu’en mars, il est  toujours possible de visiter l’exposition « « Les aventuriers de l’océan », au village nautique,  face à l’Esplanade du Vendée-Globe.

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