Interview du vice-amiral Emmanuel Desclèves sur RCF 85 :
Le 17/09/2016 à 19h 30 conférence avec le vice-amiral Emmanuel Desclèves «La mer, notre avenir », salle Calixte Plissonneau au Château-d’Olonne 85180.
LA MER NOTRE AVENIR
Pour la conférence « La mer, notre avenir », le conseil départemental était représenté en la personne du conseiller départemental, M. Faugeron.
À la suite de l’inauguration de l’exposition «La mer, bien commun de l’humanité – la mer et ses enjeux aujourd’hui», MERAVENIR inaugurait un cycle de conférences au pays des Olonnes. Et d’abord, ce samedi 17 septembre. Il s’agissait d’entendre le vice-amiral Emmanuel Desclèves sur le thème de LA MER NOTRE AVENIR. Au Château-d’Olonne, plus d’une cinquantaine de personnes ont convergé vers la salle Calixte Plissonneau. Joignant la parole à l’image le conférencier a déroulé devant ses auditeurs un vaste panorama de l’immensité des océans qui recouvrent près des trois quarts de notre planète. Ainsi en Polynésie française, la terre c’est essentiellement la mer, à tel point que les habitants disent : « nous sommes l’océan » ; Pourquoi tant d’eau sur notre planète terre et quel usage en faisons-nous?
LA MER VECTEUR DE COMMUNICATION
Depuis 5000 ans la mer a d’abord une fonction de communication entre les hommes, notamment de l’Europe vers la Chine et retour, avec la liaison par caravanes là où sera creusé au 19ème siècle le canal de Suez. Aujourd’hui près de 70 000 navires hauturiers ne cessent de sillonner les mers. Les porte-conteneurs deviennent gigantesques. Un bateau avec 20 000 boites transporte l’équivalent de 10 000 camions auxquels il ne faudrait pas moins de 400 kilomètres en les mettant bout à bout et au touche à touche sur l’une de nos autoroutes. C’est dire que le prix du transport maritime est quasi nul. Pour cet ordinateur qui vient peut-être du Japon, de Chine ou de Malaisie, le transport c’est peut-être 1 euro. Le lin cultivé et produit en Normandie, transite par la Hollande pour être tissé en Inde avant de retourner jusqu’en Normandie pour quelques affinements. Le transport maritime est 500 fois moins consommateur de CO2 que l’avion, d’où son intérêt pour l’écologie. Les câbles sous-marins ne cessent d’être déroulés entre les continents. Le monde est connecté par la mer et sous la mer pour 99 % , et contrairement à ce que l’on pourrait croire seulement 1 % par satellite.
LA MER, MATRICE ORIGINELLE.
Les micro-algues sont les matériaux d’origine de la vie. L’océan, c’est la vie. Dans les ressources de l’économie française, la mer vient en deuxième lieu, aussitôt l’agriculture. Français, si nous ne sommes que 1 % de la population mondiale, nous demeurons grands consommateurs d’eau douce comme l’ensemble des pays occidentaux, tous consommateurs de protéines animales requérant elles-mêmes la consommation d’énorme quantité d’eau douce. Le poisson et les produits de la mer, de par leur élément naturel, n’en demandent pas. Les océans sont un immense réservoir de ressources, sous explorées (on connait mieux la surface de la lune que les grands fonds marins) et à plus forte raison sous exploitées. À la vitesse où progressent les découvertes actuelles, il faudra 1000 ans pour découvrir toutes les espèces marines. Avec Les énergies renouvelables, l’éolien et l’hydrolien, s’ouvrent de nouvelles perspectives prometteuses pour la « planète bleue ».
PARTAGER LA MER.
La mer appartient à tous : au-delà des 200 milles nautiques, la liberté est totale pour la pêche comme pour l’exploitation des fonds marins, avec ce risque de l’emprise d’ ONG, qui n’ont de compte à rendre à personne, à aucun état-nation, à aucun État élu démocratiquement. Des lobbys industriels et financiers gèrent des aires marines, soi-disant protégées, mais sous leur emprise. Par contre un modèle de gestion commune partagée est à chercher en Polynésie française où la vigilance de la population veille à une gestion équilibrée de la ressource.
L’AVENIR DE L’HUMANITÉ se joue ra dans la gestion de la biomasse et son immense ressource. L’Europe est née avec les grandes découvertes, Christophe Colomb et les autres, ouvrant ce continent à un vaste espace maritime. Le poids de l’Europe dans le monde aujourd’hui s’appuie sur sa présence qui se perpétue dans tous les océans. Les Français demeurent les champions de l’offshore. Il nous revient de partager ce bien commun de l’humanité.
MERAVENIR soutenu par le CCFD Terre Solidaire, la Mission de la Mer, la Pastorale du Tourisme et de nombreux autres partenaires s’emploie par des actions multiples à favoriser une prise de conscience. D’autres conférences suivront, notamment le 21 octobre, avec Alain LE SANN : « Le climat, les enjeux pour la pêche » , 19 h 30, à la salle des fêtes de la Chaume, en bordure du chenal, place d’armes, aux Sables-d’Olonne,
MERAVENIR
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Pour 10 €, adhérez à Meravenir. Nous vous tiendrons informés de l’avancée des projets
et vous serez acteurs pour que la mer reste le Bien commun de l’humanité.
Outre cet optimisme affirmé ce texte rend il assez compte du questionnement d’Emmanuel Desclèves par rapport à la gestion de la biomasse et de sa ressource? Dans une page que l’on retrouve sur ce blogn, MERAVENIR soulignait des défis auxquels nous sommes affrontés:
dérèglement climatique, exploitation irrationnelle des ressources halieutiques, acidification des océans, pollution des mers… Si nous nous exonérons de l’obligation d’agir et de réagir à bon escient, demain ce sont les modèles économiques et sociaux qui vont s’écrouler chez nous et ailleurs. Redéfinissons les règles de conduite en faveur d’une gestion raisonnée des ressources. .La conférence internationale en décembre 2015 à Paris a permis une prise de conscience à l’international avec des décisions à mettre en oeuvre désormais. »