Le 14 novembre 2016, rencontre Meravenir avec, l’Armement Coopératif Artisanal Vendéen et les partenaires CCFD Terre Solidaire.
Dans le cadre de l’opération « Océans Solidaires », conduite par le Comité Catholique Contre la Faim et pour le Développement – Terre Solidaire, deux invités, l’un sénégalais et l’autre indonésien, étaient en visite dans la région Bretagne- Pays de Loire. A l’initiative de MERAVENIR et avec des membres de la Mission de la Mer et du CCFD Terre Solidaire, ils sont allés rencontrer Jacques Le Brévelec, directeur de l’ACAV aux Sables d’Olonne. C’était le lundi matin 14 novembre dans les locaux de l’ACAV, jouxtant la criée sur le site du port de pêche.
En Vendée 4 ports de pêche : Les Sables, Yeu, Saint Gilles-Croix de Vie, Noirmoutier. Les deux premiers sont gérés par l’ACAV, une association de patrons propriétaires ou d’anciens propriétaires en activité encore récemment. Le conseil, professionnel et administratif, est constitué de 10 membres, tous armateurs.
Pourquoi l’ACAV ?, Constituée en 1967, c’est une SA coopérative maritime à capital variable. Gérance de navires, armement et co-armement, système de coopération qui joue la solidarité dans la mutualisation du risque. 22% des apports sous les criées LS/Yeu 2014. Parce que pour un bateau de 12 à 23 mètres, c’est d’abord une gestion de chef d’entreprise. A l’achat, l’ACAV peut fournir jusqu’à 80 % du capital à investir pour un navire dont le prix en occasion peut s’élever de 700 à 800 000 euros et jusqu’à 3 millions (35 m) pour un neuf. En novembre 2016, l’ACAV gère 49 navires pour les Sables, et 28 pour l’Ile d’Yeu. La moyenne d’âge de la flottille est de 14 ans avec notamment 6 chalutiers dont 5 chalutiers-senneurs et 4 fileyeurs. Depuis 6 ans, l’activité des navires de l’ACAV n’a cessé de croitre passant de 6600 K€ en 2006 à 11 029 K€ en 2015, et depuis trois ans, la tendance est de passer par un armement coopératif.
En 2016 le marché est porteur. Il y a une forte demande. Les gens reviennent vers les « bons » produits, ceux qui ont une belle image de marque. De plus, en mer la ressource est là. Sur l’étale du mareyeur, il y a ~ 35 sortes de poissons à la vente, il faut faire connaitre les autres sortes, mal connues des consommateurs, cela pourrait mettre moins de pression sur certaines espèces. Un frein cependant, ce sont les décisions de quotas, d’autant qu’entre le moment où les scientifiques apportent leurs conclusions et la décision de les avaliser par le pouvoir politique il peut s’écouler jusqu’à 2 ans. Difficile de construire des bateaux neufs s’il n’y a pas de quota, alors que certains types de ressources sont là. Quant au choix du zéro déchet en mer son application reste problématique , car où stocker et comment gérer ces déchets que l’on ramène à terre ? Autre souci, la pêche artisanale est menacée par l’accaparement légalisé de zônes de plus en plus grandes par des multinationales ou des groupes financiers. Une gestion solidaire de la ressource et des moyens mis en œuvre s’avère de plus en plus nécessaire. Meravenir, avec la Mission de la Mer, invite à une vigilance.
C’était avec les deux Partenaires CCFD Terre Solidaire : l’ADEPA (Association Ouest-Africaine pour le Développement de la Pêche Artisanale) et KIARA : (Coalition populaire pour la justice des pêches Indonésienne).
(ADEPA), l’Association Ouest Africaine pour le Développement de la pêche Artisanale, regroupe 7 pays ouest-africains : Cabo Verde, Gambie, Guinée, Guinée Bissau, Mauritanie, Sénégal, Sierra Leone.
(KIARA) : La Coalition populaire pour la justice dans la pêcherie, est une organisation non gouvernementale fondée en 2003. Cette organisation sans but lucratif fut créée par WALHI, Bina Desa, JALA (Réseau de défense des pêcheurs du nord de Sumatra), la Fédération des pêcheurs de l’archipel (FSNN), ainsi que des particuliers.
CB. TB. YV.