Ce jeudi 10 novembre 2016 , l’équipe Mission de la Mer aux Sables préparait la rencontre régionale du samedi 19 à Nantes. Un concurrent du Tour du Monde à la voile, le dernier, venait de prendre à nouveau la mer, après avoir fait demi-tour, suite à une avarie, mais la mer des marins des pêcheurs et du commerce maritime n’est pas tout à fait la même, eux dont le métier c’est de courir la mer toute l’année. Retraités pour la plupart, les marins réunis à l’aumônerie des gens de mer, s’ils ont les yeux et le cœur remplis de souvenirs, n’en restent pas moins en contact étroit avec tout ce qui fait la vie du port des Sables. Plusieurs d’entre eux ont commencé à naviguer dans les années soixante, à une époque où il y avait 1200 marins-pêcheurs aux Sables, alors qu’il n’en reste que 150 aujourd’hui pour un tonnage d’arrivée en criée égal à celui des années de leur jeunesse. De bons résultats obtenus avec moins de personnel en mer, car la pêche au large s’est technicisée. De plus des navires inscrits en d’autres ports viennent livrer leur pêche ici quand ils sont en proximité, augmentant le tonnage de la criée des Sables. Les marins-pêcheurs aujourd’hui vivent bien de leur métier, même si des patrons-pêcheurs éprouvent des difficultés à recruter jeunes mousses et matelots, car ce métier reste difficile, avec des contraintes d’être en mer quand d’autres bénéficient du week-end et d’horaires stables et réguliers.

A l’issue de la bénédiction du nouveau canot de sauvetage Jacques Joly le 22 octobre, le patron de la SNSM (Société Nationale de Sauvetage en Mer) écrivait à l’abbé Gaston Vinet: « Des choses nous séparent, mais beaucoup nous rapprochent. » C’était en remerciement pour la manière dont a été préparée et conduite cette bénédiction. De fait, et ils l’ont dit, parmi les sauveteurs tous ne partagent pas la foi chrétienne, mais dans les milieux maritimes, les gestes rituels et symboliques proposés par l’Eglise sont accueillis favorablement, comme on aura pu le voir aussi , à travers la foule massée au bord du chenal pour l’accueil de la Vierge Noire de Rocamadour. Considérée comme la protectrice des marins elle est sollicitée en faveur des navigateurs du Vendée-Globe. MERAVENIR la Mission de la Mer, le CCFD Terre Solidaire et la Pastorale du Tourisme ont également saisi l’opportunité de cette course pour organiser un parcours dans la ville en direction des jeunes à la recherche des vitraux parlant de la mer et de leur message, ainsi qu’un concours photo, sans oublier les jours de permanence au stand des associations près du village du Vendée Globe. Il y eut enfin cette exposition « la Mer, notre avenir » qui a vu en un temps record pas moins de 350 visiteurs à l’aumônerie des gens de mer. Un livret est édité pour conserver un accès aux nombreuses données de cette exposition.

Le 19 novembre la rencontre en région s’ouvrira sur le thème de « l’IFREMER et le monde de la pêche ». On a évoqué le naufrage du Mélissa 3, ce filayeur sablais. il a coulé au large de La Rochelle dans la nuit du 13 au 14 octobre. Les 4 marins ont pu être recueillis par un filayeur de l’ile d’Yeu. A l’heure où en Vendée les populations de l’intérieur et les autorités restent mobilisées autour de la course au large, n’oublions pas le quotidien de ces hommes et de ces femmes qu’on voit peu, car leur métier c’est d’être en mer. Ils affrontent toute l’année la haute mer et ses humeurs. Pour eux la fraternité des gens de mer aura toujours le dernier mot. C.B.

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