Merci à Claude Babarit pour ce bel article.
Du vent dans les voiles, c’est tout ce que pouvaient souhaiter les 29 skippers de ce huitième Vendée-Globe, du premier au dernier jour, ce jour où ils pourraient enfin affaler la grand voile et autres jennakers devant la bouée du Nouch Sud aux Sables d’Olonne. Du vent et de la mer il y en eut, parfois trop, contraignant certains à l’abandon. A chaque arrivée, lors de la remontée du chenal le public leur fait une fête.
Du vent dans les voiles, jusqu’au début du siècle dernier les marins pêcheurs n’eurent pas d’autre moyen pour exercer leur métier. La motorisation naissante au début du 20ème siècle allait-elle fait disparaître la voile? Jusqu’à récemment on voyait encore quelque bateau de pêche avec cette voile de « tape-cul », utile pour stabiliser le navire dans le grand vent ou la houle.
Si l’on met les voiles en 2017, c’est surtout pour la plaisance ou pour le sport : la plaisance avec plus de 1500 places aux Sables d’Olonne, le sport avec la formation à la planche en voile, laquelle a beaucoup moins le vent en poupe, et la voile légère des engins de plage à la haute mer.
Pendant ce Vendée Globe 2016-2017, deux canots ont hissé la voile en l’église Notre Dame de Bon Port, la bien nommée. En Vendée, l’équipe de la Mission de la Mer prépare le 7° centenaire de ce diocèse comme les autres Mouvements et Services de ce diocèse. D’après un document signé des abbés Auguste Lefèbvre et Gaston Vinet, le port des Sables abritait 221 bateaux de pêche et 1 200 marins pêcheurs en 1961. Depuis il a fallu réduire la voilure. Si au 21ème siècle, la technicité et la performance des navires se sont considérablement accrus, le nombre des navires, comme celui des marins pêcheurs, se sont nettement réduits : moins d’une centaine pour le nombre de bateaux et moins de 200 pour le nombre de marins. Une belle histoire pourtant. C’était en 1981 que l’évêque de Lille, Mgr Gand, écrivait : « Un jour, je l’espère, on écrira la vie de la Mission de la Mer depuis 1945, avec ses permanents, ses prêtres navigants, l’accueil des marins, le soutien de leurs familles, l’ouverture au tiers monde. » Il faudrait remonter au 18/21 juin 1936 où se tint aux Sables d’Olonne le 5ème congrès d’Apostolat Maritime.
En 2017 pour son Assemblée Générale, prévue comme chaque année au week-end de l’Ascension, la Mission de la Mer continuera de porter son regard sur les travailleurs de la mer, ceux de la pêche et du commerce, ceux d’ici et ceux de l’ensemble de la planète visitée par les coureurs du Vendée Globe, sans oublier les enjeux de la mondialisation des mers.
Aujourd’hui, réunis sous le grand pavois de MERAVENIR, la Mission de la Mer, le CCFD Terre Solidaire et la Pastorale du Tourisme ne peuvent que porter voile haute le message des valeurs évangéliques. « Sur les routes maritimes, les acteurs invisibles de la mondialisation » tel était le thème la journée CCFD Terre Solidaire du 28 janvier à la Roche sur Yon. CB.