Changement de paradigme dans le rôle de l’État vis à vis de la navigation maritime
« De la signalisation maritime à la surveillance de la navigation maritime »
Le navigateur du fond des âges n’a eu d’autre contrainte que sa science de la
navigation pour atteindre ses buts militaires ou commerciaux. De terre ne venaient
que signalisation et information. Mais à partir des années soixante, la navigation en
zones très fréquentées doit être organisée et, durant la décennie suivante, le rôle de
l’État riverain évolue pour qu’il assume plus de surveillance en mer.
L’essor des radiocommunications et des systèmes satellitaires favorise d’abord une
navigation mieux « informée » et plus sûre avant d’en permettre, sous la pression des
opinions publiques, une surveillance accrue. En France, cela donna naissance à un
vaste projet de conception d’une politique de surveillance de la navigation maritime
avec la réalisation des « Services de Trafic Maritime » (STM/VTS) français au sein
des Centres Régionaux Opérationnels de Surveillance et de Sauvetage (CROSS).
Patrick Palus, est un ingénieur en mécanique et électronique retraité. Chargé en
1979 du projet de modernisation des CROSS, il a notamment développé
l’ingénierie publique des équipements STM/VTS français correspondant aux
besoins des CROSS. Il a ensuite représenté le ministère de l’Équipement, huit ans
durant, auprès de l’initiative intergouvernementale Eurêka (innovation) et fut
pendant trois ans chargé de mission au Conseil général du Développement durable.
Il préside aujourd’hui l’Association des Personnels de Signalisation Maritime
(APSM-PharBal), dont l’un des objectifs est la conservation de la mémoire des
Le phare de Gris-Nez projets de sécurité maritime.