« J’aimerais vous raconter la mer. Non pas la mer telle que nous la voyons avec nos yeux de vieux professeurs blasés. Mais la mer telle qu’elle apparait à un regard d’enfant, lâché pour la première fois dans l’infini de la plage.
Ou la mer de nos ancêtres bloqués dans leur exode par cet interdit têtu.
Ou la mer de nos légendes habitée par le Léviathan de toutes les tempêtes et de tous les tsunamis. Ou la mer de la Genèse qui n’est que le petit lait de la grande baratte où s’est formée la terre.
Ou la mer qui ne serait que le bouillon primitif où se sont formées les pierres de la vie.
Ou la mer qui berce, dans le va-et-vient des marées, les continents endormis.
Ou la mer de vos châteaux de sable, de votre nudité innocente, de vos jeux sans enjeux, de vos premières audaces.
Ou la mer qui s’entrouvre quand Dieu veut nous sauver. Comment mettre tout cela sur cette simple carte ? Ces mots vont donc suffire : Amitiés de vacances à la mer ». (Jacques Noyer 2017-09-04)